Adrien Hardy :

«J'ai envie d'aller jusqu'aux JO de Londres»


Adrien Hardy (à dr.) en compagnie de son coéquipier Fabrice Moreau
lors de cette Semaine Olympique. Photo SDR.


Lors de la Semaine Olympique qui s'est tenu dernièrement à Courchevel, Adrien Hardy nous a confié ses attentes et ses espoirs pour cette année 2010.

Adrien Hardy, vous avez conquis le titre de champion d'Europe, du monde et olympique. Que pensez-vous de ce parcours extraordinaire ?


« J'en suis fier. Il est venu petit à petit sans que je m'en rende vraiment compte. Je me dis que c'est un sacré palmarès. Dès les premières finales internationales en 2000, j'ai senti que c'était perceptible. Je me suis investi de plus en plus et le travail et les sacrifices consentis ont commencé à payer ».

Quelle a été votre plus grosse satisfaction mais aussi la déception la plus amère?

« Mon titre olympique avec Sébastien Vieilledent à Athènes reste un souvenir extraordinaire. On a réussi à se transcender. On bluffe tout le monde et on gagne grâce au métier. Cela a été une aventure humaine phénoménale. En revanche, Pékin reste ma principale déception. On passe à coté de notre finale avec Jean-Baptiste Macquet. J'ai eu du mal à digérer cet échec. Etre champion Olympique n'est pas une évidence, cela reste extraordinaire.

Vous étiez aligné cette saison en huit de pointe. Est-ce un choix personnel ?

« Deux jeunes rameurs (Ndlr : Julien Bahain et Cédric Berrest) ont gagné à la régulière le droit d'être en deux de couple. Le huit est un bateau qui me plaît car il va vite, c'est une aventure superbe. Je prends ça avec une vraie jeunesse d'esprit. »

Quels sont vos objectifs en 2010 ?

« Personne n'est capable de dire aujourd'hui dans quel bateau on sera. Dans l'absolu, j'aimerais faire du deux ou du huit. »

Qu'est ce qui vous pousse à continuer de vous entraîner ?

« J'ai toujours pris du plaisir à naviguer. Je n'ai pas l'impression d'avoir dit mon dernier mot. J'ai envie d'aller jusqu'à Londres. En attendant il faut conserver cette motivation, gérer les pépins physiques qui viennent avec l'âge… Si du jour au lendemain je ne peux plus ramer, je dois me préparer à une reconversion ».

Jeudi 14 janvier 2010