Championnats de France minimes à Vichy

La relève pointe son nez

A Vichy, la relève saône-et-loirienne a frappé fort à la porte. Elle rentre des championnats de France minimes avec deux médailles d'argent autour du cou. Un résultat remarquable.

Avec le deux de couple (Paul Antoinet, Lucas Voland) et le huit minimes filles, le club de l'aviron chalonnais et les Régates mâconnaises savaient qu'ils tenaient deux bâteaux potentiellement finalistes ce week-end à Vichy. Voire potentiellement médaillables pour le bateau des Régates mâconnaises où le huit est une vraie tradition. Mieux une véritable institution depuis pas mal d'années. Mais des ambitions à la réalité, il y a souvent un pas. D'où la prudence qui prévalait de part et d'autre à la veille d'aborder ce rendez-vous vichyssois. «On attendait Paul et Lucas entre la finale A et la finale B, résume Vincent Busser à propos du bateau chalonnais, 4e au championnat de zone à Mâcon. Après, tout était possible...». Les deux élèves de Jean-François Bailleux, qui rament ensemble depuis cette saison, n'ont laissé à personne d'autres le soin d'écrire leur destin. Après une mise en train un peu laborieuse le vendredi (Ndlr : 2ème seulement de leur série derrière Carnon), l'équipage chalonnais n'a cessé de monter en régime au fur et à mesure que la compétition avançait. Vainqueurs de leur série de repêchage puis de leur demi-finale le samedi après-midi, Paul et Lucas sont venus mourir à même pas une seconde de la médaille d'or (3'46''08 contre 3'46''33 pour Soustons) le dimanche en finale. «Si la ligne d'arrivée avait été un mètre plus loin, ils étaient champions» indique le président chalonnais encore chaviré par l'enlevage final de ses deux jeunes protégés qui terminaient les plus forts malgré le fait d'avoir disputé une course de plus que le bateau vainqueur.


Paul Antoinet et Lucas Voland
en compagnie de leur entraîneur,
Jean-François Bailleux.


Mâcon fait le grand huit

Pour les Régates mâconnaises, l'argent décroché par le huit minimes filles s'apparente lui-aussi à un bonheur total. «Dès le début, explique Jacques Doussot, on savait que la bateau savoyard serait difficile à aller chercher. Les filles de Chambéry étaient plus costauds; il faut savoir accepter leur supériorité». Vainqueurs de leur série puis de leur demi-finale avec beaucoup d'autorité, les filles de Belinda Dufour ont pourtant tout tenté en finale. Aux 600 mètres, le bateau noir et or, recomposé de moitié cette saison avec quatre minimes 1ère année, pointait même son nez en tête. Mais inexorablement, Chambéry refaisait son retard et creusait l'écart pour l'emporter d'un peu plus de deux secondes sur la ligne. Mais l'argent suffisait pleinement au bonheur des Mâconnaises.

Pierre Desbois pdesbois@lejsl.fr
Mardi 30 juin 2009

Le huit féminin mâconnais a tenu la dragée haute aux chambériennes