On a ramé, on s'est déguisé, on s'est bien amusé


Cette 20e édition du challenge de l'aviron a comme les précédentes remporté le succès avec la mise à l'eau de quatre-vingt quatre bateaux ce dimanche sur la Saône. Issus des associations, des entreprises, ou tout simplement entre amis, les rameurs, parfois néophytes, se sont tirés la bourre sur la rivière chalonnaise avec un temps somme toute assez clément.
De compétition il y eut, mais une compétition très, très amicale. C'est le souhait des organisateurs et notamment du président du Cercle de l'Aviron Chalonnais, Vincent Busser.
Une centaine de bénévoles au total, aux cuisines, à la buvette, au service restauration, etc. Le président peut s'appuyer sur la compétence et la gentillesse de ces derniers sans oublier les commissaires de course, la sécurité, les responsables des pontons parfois transformés en mécanos pour pallier à d'éventuels petits pépins mécaniques. Parmi la foule qui a envahi l'espace réservé aux embarquements, on pouvait côtoyer les anciens champions du monde tous modestes autant les uns que les autres.
La compétition s'est déroulée sur une distance de 400 m (trop avoueront certains), en deux manches, une le matin et une l'après-midi et à la suite de ces deux manches le cumul des temps définissait le classement final. Entre deux manches, ils étaient nombreux à partager le repas de midi avec les épouses ou les amis venus soutenir le papa ou le fiston. A ce titre, l'ambiance familiale était bien présente avec le huit de la famille Coupat même si l'adjoint aux sports sur le bateau de la ville n'a pas réalisé une bonne opération dans la première manche...
Les conseils n'auront pas suffi comme quoi...
Tous l'avaient promis, ils sont venus déguisés et apporter de la couleur à la manifestation, et du rire aussi, il faut bien fêter la 20 e édition. Ainsi on pouvait croiser des perruques rouges, vertes, bleues, des corsaires aux regards patibulaires mais aussi de charmantes demoiselles portant canotiers ou autres coiffures d'un autre temps, tout ceci soulevant les gouailleries des spectateurs ou autres compétiteurs
Pour animer le repas, l'Harmonie municipale a envoyé quelques notes, histoire d'assurer l'ambiance. Pour Claudine Deleaz (qui n'a pas manqué un seul challenge depuis sa création). « c'est toujours comme ça au challenge. Je suis passionnée pour cette journée, j'ai commencé l'aviron grâce au challenge, ensuite je me suis occupée de la section aviron chez Kodak. J'amène chaque année une douzaine de bateaux. Les premiers challenges se déroulaient au bassin Patricot qui n'était pas aménagé. C'était la franche rigolade et cela n'a pas changé, depuis 1987 c'est toujours pareil, c'est cela qui est important. J'en n'ai pas raté un ! ».
Le CAC a réuni près de trois-cent-cinquante rameurs et de clamer « Mettez un peu d'aviron dans votre vie ». Le slogan n'est pas usurpé et les rameurs en redemandent. Chapeau bas mesdames et messieurs !
Texte et photos : Jean-Jacques Vadot (Journal de Saône et Loire)

Temoignage

La course à bord d'une yolette...
Garder l'équilibre et ramer en rythme, quoi qu'il arrive !

Avant d'embarquer pour la course du matin, on essaye de se remémorer les trois entraînements de préparation. Les conseils des barreurs : stabiliser le bateau, ramer ensemble, regarder le premier rameur... Tout défile très vite, et l'heure d'embarquer arrive. Installée à bord de « Rame à Mut », nous rejoignons le pont de Bourgogne pour le départ. Brève discussion avec le barreur pour qu'il donne la cadence et quatre coups de rame plus loin, la tuile technique. Le siège du numéro 3, le mien, déraille ! Deux solutions : s'arrêter et réparer ou bien continuer sans siège, assise sur les coulisses. La course est engagée, alors on continue de ramer, seulement avec les bras... même si le séant en prend un coup. La course se termine sans que le bateau se classe dernier. Ouf ! L'honneur est sauf. A 16h, c'est la seconde course de l'embarcation, avec l'angoisse d'un nouveau problème technique. Mais là, on s'applique, on maîtrise le geste. On rame tous ensemble, en rythme. Le bateau est parfaitement équilibré et sans trop forcer, on se sent glisser sur la Saône, sous le soleil... Un bonheur décuplé quand le bateau franchit la ligne d'arrivée en première position ! Une belle satisfaction qui permet d'oublier un peu les déboires de la course matinale.
Stéphanie